Lors de la récente session des questions mensuelles au Parlement, l’opposition a vivement critiqué les conditions qu’elle juge « impossibles » pour bénéficier du soutien direct au logement mis en place par le gouvernement. Les parlementaires de l’opposition ont particulièrement dénoncé l’exclusion des zones rurales et montagneuses de ce programme, ainsi que la complexité persistante des procédures administratives.
Lors de cette session, les groupes parlementaires de l’opposition ont insisté sur la nécessité d’une nouvelle génération de documents d’urbanisme. Ces documents devraient prendre en compte les spécificités de la construction dans les zones rurales, les centres émergents et les régions montagneuses, tout en rompant avec les rigidités et les complexités administratives actuelles.
Mohamed Ouzzine, député et secrétaire général du Parti du Mouvement Populaire, a particulièrement critiqué les « conditions impossibles » imposées pour bénéficier du soutien au logement. Selon lui, ces conditions excluent de facto les zones rurales et montagneuses du programme. Il s’est interrogé sur la pertinence de certaines conditions, comme l’exigence de deux pièces ou la nécessité d’une autorisation datée du 1er janvier 2023, soulignant que ces exigences sont irréalistes compte tenu des lenteurs administratives et des difficultés de financement par les banques.
Ouzzine a révélé que seulement 19% des 86.000 demandes de soutien au logement avaient été approuvées en six mois, soit environ 16.000 bénéficiaires, principalement dans les grandes villes comme Fès et Berrechid. En revanche, des régions comme Zagora, Jerada, Taourirt, et Boulemane n’ont enregistré qu’un seul bénéficiaire chacune, ce qui, selon Ouzzine, révèle le caractère urbain de ce programme.
Il a également interpellé le gouvernement sur les taux de bénéficiaires dans les zones rurales et a critiqué l’exclusion continue de ces zones des différents programmes de logement soutenus par l’État. Ouzzine a insisté sur la nécessité de simplifier les procédures de construction dans les zones rurales et de créer une agence dédiée à l’urbanisme rural pour accompagner les projets émergents dans ces régions.
Enfin, Ouzzine a souligné l’importance d’intégrer les particularités culturelles et régionales dans les projets de construction, en prenant exemple sur des initiatives internationales qui valorisent le patrimoine local. Pour lui, le développement rural et montagnard ne peut se faire sans des politiques de logement adaptées et une véritable prise en compte des besoins et réalités locales.