La récente décision de la Cour d’assises de la Cour d’appel de Casablanca condamnant à mort et à la réclusion à perpétuité les accusés dans l’affaire du meurtre du jeune Badr à Casablanca l’été dernier a suscité un regain d’intérêt pour le débat sur la peine de mort au Maroc. Cette sentence a remis en lumière les positions divergentes au sein de la société marocaine concernant la peine capitale.
Bien que la plupart des Marocains aient exprimé un soulagement face à ce verdict, des voix se sont élevées pour réaffirmer leur opposition fondamentale à la peine de mort, quelles que soient les circonstances. Ces voix mettent en avant le caractère absolu de leur rejet de cette pratique, soulignant que toute forme de peine capitale est inacceptable.
Mustapha Al Iraqi, membre de la Coalition marocaine contre la peine de mort, a fermement rejeté la sentence, affirmant que la coalition s’oppose à la vengeance au nom de la loi. Il a souligné que malgré l’horreur du crime commis, l’abolition de la peine de mort reste une priorité, arguant que cette mesure n’a pas prouvé son efficacité dans la dissuasion des crimes.
Les réactions favorables au verdict, considérées comme des manifestations d’une réaction émotionnelle compréhensible, ont été critiquées pour leur manque de considération envers la complexité éthique de la question. Alors que certains défendent la peine de mort comme une expression de la charia islamique, d’autres insistent sur l’importance de promouvoir une culture de la vie et des droits de l’homme.
Hassan Mouss, chercheur en sciences religieuses, a plaidé en faveur du maintien de la peine de mort dans la législation marocaine, arguant que la loi islamique vise à préserver la vie humaine. Cependant, il a également souligné la nécessité de réformer les lois marocaines pour répondre aux normes internationales en matière de droits de l’homme, notamment en ce qui concerne l’abolition de la peine de mort.
Alors que le débat sur la peine de mort au Maroc continue de susciter des tensions et des divergences d’opinions, il met en lumière les défis complexes auxquels la société marocaine est confrontée dans sa quête d’une justice juste et équitable.
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SMIRES Abdelilah
7 mois il y a
Que ceux qui prétendent être défenseurs des droits de l’homme dans ses situations يدخلوا فسوق راسهم.
Que ceux qui prétendent être défenseurs des droits de l’homme dans ses situations يدخلوا فسوق راسهم.