Demain mercredi, les regards se tourneront vers le tribunal de première instance de Casablanca où se déroulera le procès des étudiants en médecine et de certains docteurs qui les ont soutenu dans leur long mouvement de grève contre la réforme de leur enseignement.
Ils seront poursuivis pour rassemblements non autorisés et désobéissance ainsi que désordres sur la place publique, des chefs d’accusations qui pourraient les mener à la case prison et compromettre leur avenir.
Il est triste de constater où peut mener un combat légitime sans violence et l’impact qu’aura ce procès et les jugements qui seront prononcés sur l’ensemble de leurs camarades et tout le secteur de l’enseignement de la médecine dans les campus universitaires.
Si des débordements ont pu se produire ici et là avec des affrontements avec les forces de l’ordre, rien ne pourra faire oublier que ces jeunes ont simplement voulu réclamer leurs droits et une écoute de leurs doléances sur la place publique car leurs voix n’avaient plus d’échos dans les bureaux ministériels et ceux des doyens de leurs facultés.les plaies de la réforme ne se refermeront jamais.
Les pouvoirs publics ont venu voir dans ce combat des tentatives de politisation des facultés de médecine et une manipulation par des entités tierces qui ont conduit à ce jour, la paralysie de toutes les facultés comme un autre établissement similaire dans le monde.
Avant le début de ce procès chargé de symboles, il est utile de voir quelle image notre système éducatif aura au sein de l’opinion publique, si ces étudiants sont condamnés à la prison et si cette crise perdure avec ces conséquences à long terme sur le système de santé.
Sans préjuger de ce qui se passera demain devant le tribunal, il faut espérer que la raison l’emportera, que des incidents regrettables seront évités et que la justice sera clémente pour de jeunes étudiants vivant dans le désespoir d’un avenir sombre.
Par Jalil Nouri
Je trouve désolant que ce problème en arrive au tribunal. Mais nul ,n’est au dessus de la loi.
Il est anormal que cette grève perdure. Ils bénéficient de la gratuité de leur formation, c’est-a-dire à la charge des contribuables.
La vérité, s’ils ne veulent pas des 6 ans, c’est tout simplement que cela ne leur permettra pas d’avoir l’équivalence avec des établissements étrangers. Ils sont formés gratuitement et après leur diplôme, ils cherchent à quitter leur pays. Il faudrait, comme cela de faisait dans les années 70, leur faire signer un contrat de 8 ans pour servir leur pays et amortir les frais de formation.
Ce que vous dites est pour juste, seulement il faudra faire un effort pour augmenter le salaire des résidents qui est de 3500 DH