Le Maroc a perdu, ce samedi 4 janvier, une grande figure de la défense des droits humains avec le décès de Mohamed Sektaoui, directeur général d’Amnesty International au Maroc, à l’âge de 73 ans, des suites d’une longue maladie. Né à Ksar El Kebir le 7 mars 1952, cet ancien détenu politique a marqué l’histoire des droits humains au Maroc par son engagement inébranlable et son parcours exceptionnel.
Mohamed Sektaoui a consacré sa vie à défendre les droits humains. Très tôt engagé dans des structures syndicales, partisanes et associatives, il a été l’un des membres fondateurs de l’Association marocaine des droits humains (AMDH). Il a également joué un rôle actif dans des formations politiques telles que l’Union nationale des forces populaires (UNFP), l’Union socialiste des forces populaires (USFP), et le Parti de l’avant-garde démocratique et socialiste (PADS).
Son militantisme s’est également exprimé au sein du Syndicat national de l’enseignement, où il a œuvré pour la promotion des droits sociaux et professionnels des enseignants.
Un expert international en droits humains
En tant qu’expert international, Mohamed Sektaoui a contribué à la promotion de la culture des droits humains, tant au niveau national qu’international. À la tête d’Amnesty International au Maroc, il s’est illustré par ses actions de sensibilisation sur des sujets majeurs, tels que les disparitions forcées, notamment celles attribuées au Polisario, et le combat pour l’abolition de la peine de mort.
Un héritage durable
Le parcours de Mohamed Sektaoui restera gravé dans la mémoire collective. Son engagement, marqué par son combat pour la justice sociale, la dignité humaine et la démocratie, continuera d’inspirer les générations futures. Il laisse derrière lui un héritage précieux dans la lutte pour les droits humains au Maroc et ailleurs.
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