Le monde artistique égyptien et arabe pleure la disparition d’une de ses figures les plus emblématiques, Hassan Youssef, décédé à l’âge de 90 ans. Son départ marque la fin d’une époque dorée du cinéma égyptien, qu’il a enrichi de sa présence charismatique depuis les années 1950.
Né en 1934 dans le quartier historique de Sayeda Zeinab au Caire, Hassan Youssef a forgé son parcours artistique sur des bases académiques solides. Diplômé de l’Institut Supérieur des Arts Dramatiques, il a également poursuivi des études à la Faculté de Commerce, obtenant son diplôme en 1955, démontrant ainsi sa polyvalence intellectuelle.
Sa carrière cinématographique démarre brillamment en 1959 avec le film « Ana Horra » (Je suis libre), marquant le début d’une trajectoire artistique exceptionnelle. Son talent s’est particulièrement illustré dans des œuvres marquantes telles que « Fi Baytina Rajul » (Un Homme dans notre Maison), « Al-Khataya » (Les Péchés), et « Oum El-Arousa » (La Mère de la Mariée).
À la télévision, Hassan Youssef a également laissé une empreinte indélébile avec des rôles mémorables dans des séries devenues cultes. « Layali El-Helmiya » (Les Nuits d’El-Helmiya), « Mohammed Rassoul Allah » (Mohammed le Messager de Dieu), « El-Shiraa El-Maksour » (La Voile Brisée), et « Alf Layla wa Layla » (Les Mille et Une Nuits) comptent parmi ses contributions les plus significatives au petit écran. Sa performance remarquable dans « Imam El-Doaa », où il incarna la vie du Cheikh Mohammed Metwalli El-Shaarawy, reste particulièrement mémorable.
Le départ de Hassan Youssef représente une perte immense pour la scène artistique arabe, laissant derrière lui un héritage cinématographique et télévisuel considérable qui continuera d’inspirer les générations futures. Sa capacité à incarner des rôles variés avec profondeur et authenticité restera gravée dans la mémoire collective du cinéma égyptien.