La révolte est sourde mais bien présente face à la moisson insignifiante des dernières années en matière de résultats sportifs lors des compétitions internationales, notamment les Jeux olympiques. Et ce, d’autant plus que les têtes ne sont toujours pas tombées et continuent de s’accrocher à leur fauteuil, malgré la bérézina que connaît le secteur.
À l’exception de la Fédération de football et de son président Faouzi Lakjâa, la rue, les sportifs ainsi que les médias avancent les noms des dirigeants de fédérations qui doivent partir pour permettre une refonte totale du sport marocain en général.
Ceux d’Abdeslam Ahizoune, patron de l’athlétisme, et de Faiçal Laâraichi, président de fédération, reviennent le plus souvent dans cette vindicte populaire. Mais d’autres, dont les noms sont moins connus — comme ceux des fédérations de boxe, de basket-ball, de handball, et bien d’autres — font également l’objet de vives critiques et de bilans peu optimistes.
Les voix s’élèvent de plus en plus pour réclamer l’application des orientations royales, formulées lors des Assises du sport de 2008, dont les recommandations ont été ignorées par les responsables mis en cause, conduisant à la débâcle actuelle et à l’absence de performances notables, à l’exception de Bakkali.
La décision de rattacher le sport au ministère de l’Éducation nationale a accentué le gouffre, le titulaire du poste étant déjà surchargé par son portefeuille principal.
Encore une fois, seule une intervention royale semble constituer la planche de salut, comme ce fut le cas dans de nombreux secteurs, puisque le gouvernement n’évoque jamais cette crise.
Par Jalil Nouri
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