Plus que quelques jours avant l’ouverture de la 21ᵉ édition du Festival International du Film de Marrakech (FIFM), qui se déroulera du 29 novembre au 7 décembre 2024 avec une sélection de choix, un jury de haute facture présidé par le réalisateur italien Luca Guadagnino, et des temps forts comme l’hommage rendu à la grande comédienne et actrice marocaine récemment décédée, Naima Lamcharki, ainsi que le nouveau programme intitulé « Conversations », qui verra la participation de grands noms du 7ᵉ art pour des débats riches et diversifiés.
La surprise des organisateurs, mis à part la présence de l’acteur Sean Penn en tête d’affiche, réside dans la mise en avant de deux films réalisés par de jeunes réalisateurs marocains, Said Hamich Benlarbi et Hind Meddeb, peu connus du grand public. Ils présenteront leurs films, respectivement « La Mer au loin » et « Souviens-toi Soudan », deux œuvres aux styles et thèmes différents, susceptibles de rafler des prix, il faut l’espérer.
L’attrait de la sélection de cette année réside dans le caractère moins commercial des films présentés, proches du cinéma d’auteur. Depuis sa reprise après l’arrêt lié aux années Covid, le Festival semble s’être professionnalisé grâce à un changement de management.
On observe une programmation plus aboutie, des choix judicieux de films et une diversification des invités, rompant avec la routine qui a prévalu durant des années, avant que le maître d’œuvre du Festival, le prince Moulay Rachid, ne décide d’y remédier.
Il faut également rendre hommage aux organisateurs pour avoir invité une brochette de célébrités, non pour leur glamour, mais pour leur talent, comme les réalisateurs David Cronenberg, Tim Burton, François Ozon, ou encore l’acteur-réalisateur Sean Penn déjà cité, ainsi qu’une poignée de jeunes cinéastes marocains prometteurs. Ce choix, dans le cadre du programme « Conversations », promet de beaux échanges, à condition qu’ils ne soient pas gâchés par les interférences de néophytes.
Par Jalil Nouri
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