Des ministres français demandent à Paris de restructurer rapidement les relations bilatérales avec Rabat

Des anciens ministres français ont critiqué les répercussions de la crise diplomatique sur le niveau de coopération entre Rabat et Paris, appelant à une restructuration des relations bilatérales à la lumière des récents développements politiques mondiaux et régionaux.

Les critiques de ces anciens responsables français ont coïncidé avec la visite de Catherine Colonna, ministre française des Affaires européennes et étrangères, dans la capitale, Rabat, et son affirmation que la crise des visas allait se terminer, et que « le Maroc peut compter sur la France, surtout pendant les périodes critiques », et elle a également renouvelé la position de Paris sur le dossier du Sahara.

« Les relations entre la France et le Maroc sont exceptionnelles à travers l’histoire », a déclaré Elizabeth Guigou, l’ancienne ministre française de la Justice, lors d’une réunion sur les défis auxquels sont confrontés le Maroc et la France en marge du Forum des dialogues atlantiques à Marrakech, aujourd’hui, vendredi, soulignant la nécessité de « surmonter les erreurs de l’Elysée afin de rétablir les relations à leur niveau normal. « Les deux pays doivent se tourner vers l’avenir en poussant l’Union européenne à s’ouvrir aux pays du sud, notamment le Maroc, qui a réalisé des avancées majeures en matière de développement, afin de faire face aux défis de la région, notamment ceux liés à la migration irrégulière. » a ajouté Guigou.

Alors que Hubert Védrine, l’ancien ministre français des Affaires étrangères, a déclaré : « Les relations bilatérales sont étroites ; Cependant, il traverse des crises périodiques », soulignant que « les relations sont exceptionnelles dans tous les domaines, et même les relations humaines sont uniques ».

Vedrine a ajouté, dans ce contexte, que « le Maroc et la France sont des partenaires stratégiques malgré les crises ; Cependant, cette crise nécessite une restructuration des interrelations à la lumière des défis mondiaux actuels », exprimant son espoir de surmonter la crise diplomatique, compte tenu des indicateurs politiques positifs.

L’ancien responsable français a salué « l’important résultat de développement du Royaume du Maroc au cours de la dernière décennie sous la direction royale, qui a fait du Maroc une destination mondiale attrayante pour tous les pays, organisations et personnes ».