Le rendez-vous est pris pour une marche internationale sur place, en soutien à Gaza, à laquelle participeront des milliers de Marocains sympathisants de la cause palestinienne, réunis au sein d’une coalition préparant déjà activement le voyage.
Alors qu’une flottille se dirige actuellement vers l’enclave, conduite par l’activiste environnementale suédoise Greta Thunberg, les initiateurs de cette marche imposante prévoient d’entrer à Gaza par le point frontalier égyptien de Rafah, le 12 juin courant, à condition que les autorités de ce pays leur permettent d’y transiter avec des centaines de milliers de participants. Ceux-ci proviennent de dizaines de pays, dont le nombre se limite pour l’instant à une trentaine, mais ce chiffre est appelé à augmenter jour après jour.
Les préparatifs et les démarches administratives pour ce rassemblement unique s’annoncent difficiles, d’autant plus que l’armée israélienne ne laissera pas passer les manifestants, tout comme il est prévu qu’elle ne permettra pas à la flottille de solidarité internationale de s’approcher de la côte.
La concomitance des deux événements laisse entrevoir des coups de force, comme ceux vécus par le passé lors de l’attaque aérienne meurtrière d’un bateau turc chargé d’aides pour les Palestiniens, avec à bord des dizaines de militants venus de différents pays, ou lors d’une agression israélienne directe contre les participants à cette marche. Ces derniers comptent s’installer à Gaza jusqu’au 20 juin pour aider la population et agir comme bouclier humain face aux soldats israéliens.
Ce double face-à-face pourrait bien s’achever dans un bain de sang, que ce soit à Rafah ou sur le bateau de la flottille, les méthodes du gouvernement et de l’armée israélienne étant désormais bien connues, les armes constituant leur seul langage.
Les associations marocaines militant pour la cause palestinienne ne craignent pas les représailles et ont annoncé qu’elles seront en Égypte le jour du départ de la marche, après avoir rempli toutes les conditions nécessaires à leur entrée sur le territoire égyptien.
Par Jalil Nouri