Que ce soit sur la côte méditerranéenne ou au bord de l’océan Atlantique, des plages qui se vantent de hisser le Pavillon Bleu — un label d’excellence décerné par la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement, récompensant les plus méritantes pour la qualité de leurs eaux et leur propreté — voient leur commune se reposer sur ses lauriers une fois le drapeau bleu hissé, oubliant ainsi leurs engagements et leur mission de promouvoir l’image de leur territoire à travers leurs plages.
Une visite à plusieurs d’entre elles a permis de constater l’état déplorable dans lequel se trouvent ces plages, autrefois de véritables petits bouts de paradis, en raison de la forte fréquentation et, surtout, du désintérêt manifeste des responsables chargés de faire respecter ce titre de « Pavillon Bleu » en veillant à leur propreté et à leur entretien. Et pourtant, il s’agit d’une reconnaissance royale décernée dans le respect de conditions et de normes strictes.
Des bouteilles en plastique et des canettes flottant sur l’eau, des déchets hétéroclites jonchant les étendues de sable, des poubelles et bennes à ordures débordantes, ainsi qu’une multitude d’autres nuisances s’imposent avec brutalité au regard des estivants, dont des touristes étrangers attirés par des plages arborant ce label, gage de conditions minimales de baignade propre et sécurisée, de bronzage et de flâneries au soleil, censées rester comme un bon souvenir de leur séjour dans la ville ou la région visitée, et leur donner envie d’y revenir aussi souvent que possible.
Hélas, cette conscience citoyenne et cette éducation civique ne sont pas toujours fréquentes chez certains responsables communaux. Ne devrait-on pas commencer par là ?
Par Jalil Nouri
Les estivants sont les premiers responsables, une partie de la population est sous éduquer, Ils ne comprennent que le bâton comme des a.es.