Face aux défis posés par la rareté des ressources en eau, une équipe de recherche de l’Université Ibn Zohr au Maroc a mis au point une technologie de dessalement de l’eau de mer à faible impact environnemental. Ce projet, mené par le Dr. Soulaiman Iaich, professeur à l’École Supérieure de Technologie de Guelmim et spécialiste en chimie physique et en génie des procédés, marque une avancée importante pour le traitement de l’eau dans le contexte marocain.
L’innovation repose sur une membrane céramique de microfiltration, conçue localement, qui permet d’optimiser le processus de dessalement en réduisant les coûts tout en respectant l’environnement. Cette membrane, fabriquée à partir de matériaux naturels et économiques, présente des performances exceptionnelles : elle élimine 100 % des matières solides en suspension (TSS) et réduit la turbidité de 96,8 % à 98,7 %, assurant ainsi une eau de haute qualité pour le processus d’osmose inverse.
Les résultats de cette étude, récemment publiés dans une revue scientifique internationale, montrent que la membrane possède un diamètre moyen de pore de 1,23 μm et une porosité de 49 %, ce qui en fait un outil particulièrement efficace pour le prétraitement de l’eau de mer. En outre, cette membrane céramique présente un taux de récupération du flux élevé (80 %) et un faible taux d’encrassement (25 à 30 %), garantissant ainsi une longue durée de vie et une maintenance réduite.
Ce développement technologique s’inscrit dans une démarche de durabilité, essentielle pour répondre aux enjeux environnementaux et économiques liés à la pénurie d’eau au Maroc. La technologie développée par l’équipe du Dr. Iaich contribue non seulement à améliorer l’efficacité du dessalement, mais elle propose également une solution locale aux problèmes globaux de gestion des ressources en eau. Cette innovation ouvre la voie à des méthodes de traitement de l’eau plus écologiques et économiques, offrant ainsi une alternative viable aux technologies coûteuses et polluantes importées.
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