La sénatrice Valérie Boyer, membre du parti Les Républicains (LR) représentant les Bouches-du-Rhône, a adressé une question écrite à la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, concernant le respect des droits de l’Homme en Algérie. Dans cette question publiée sur son compte Twitter, la sénatrice LR dénonce la répression subie par les militants pacifiques de Kabylie de la part du pouvoir algérien.
Valérie Boyer souligne plusieurs événements clés témoignant de la détérioration du respect des droits de l’Homme en Algérie. Elle mentionne notamment la réforme du Code pénal algérien en 2021, qui a introduit l’article 87-bis permettant une définition très large du terrorisme. Ainsi, tout appel à un changement de système de gouvernance non constitutionnel est assimilé au terrorisme ou au sabotage.
La sénatrice dénonce également la classification du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) en tant qu’organisation « terroriste » par les autorités algériennes, ainsi que les arrestations massives et les fausses accusations de terrorisme portées contre plus de 500 Kabyles, dont des poètes, des écrivains, des journalistes et des militants associatifs.
Valérie Boyer met également en lumière la répression sanglante des revendications linguistiques, culturelles et institutionnelles kabyles, remontant à avant l’indépendance de l’Algérie, ainsi que les violations de la liberté d’expression et des droits de l’Homme.
La sénatrice souligne en outre les atteintes à la liberté religieuse, notamment envers la communauté chrétienne en Algérie, avec la fermeture de nombreuses communautés religieuses protestantes et la mise sous scellés d’églises.
Valérie Boyer interpelle le gouvernement français sur ces questions et demande sa position face à cette répression. La sénatrice exhorte ainsi à une prise de conscience et à une action pour mettre fin aux violations des droits de l’Homme en Algérie.