L’arrestation d’un membre du Polisario à l’aéroport international de Tocumen au Panama met en lumière l’attrait principal des dirigeants du Polisario : le détournement de fonds destinés à aider les populations séquestrées. Les douaniers panaméens ont intercepté ce « citoyen sahraoui », qui avait en sa possession 65.000 dollars non déclarés dans ses bagages, selon un média local.
Ce dernier, identifié par le Forum de Soutien aux Autonomistes de Tindouf (FORSATIN) comme Tahar Ould Akeik, le neveu de Mohamed El Ouali Akeik, chef des milices armées du Polisario depuis novembre 2021, est actuellement en détention provisoire. Ses 65.000 dollars ont été saisis, en attendant son procès fixé pour le 9 juin.
Les pays d’Amérique latine, notamment le Panama, qui reconnaissent la « RASD », constituent un refuge idéal pour les proches des dirigeants du Polisario cherchant à se soustraire au regard de la grande diaspora sahraouie en Espagne et des groupes contestataires du mouvement séparatiste. C’est ainsi que le fils de l’ancien « ministre des Affaires étrangères » du Polisario, Mohamed Salem Ould Salek, possède des cliniques au Panama et en Équateur.
Ces acquisitions sont d’autant plus controversées que l’Association Sahraouie de Défense des Droits de l’Homme (ASADEH), adversaire du Front, accuse Ould Salek d’avoir financé la construction de ces deux établissements grâce au détournement des aides humanitaires destinées aux résidents des camps de Tindouf. Cet incident souligne encore une fois la préoccupation centrale des dirigeants du Polisario : le détournement des aides financières, plutôt que le bien-être des populations qu’ils prétendent représenter.