Après s’être opposés de vive voix et dans leurs déclarations sur le secteur de l’emploi relevant de leurs prérogatives, le ministre Younes Sekkouri, en charge de l’emploi, et le secrétaire d’État Hicham Sabri, également titulaire du même portefeuille pour démontrer la priorité gouvernementale accordée à ce secteur, leurs relations sont revenues à la normale après une polémique sur des visions différentes concernant les méthodes à suivre dans le cadre des rapports avec les partenaires sociaux, notamment avec les syndicats.
Petit rappel nécessaire : usé par les interminables discussions avec les syndicats sur l’adoption de la loi sur le droit de grève, le ministre Sekkouri a vu ces relations se détériorer gravement avec trois centrales syndicales fermement opposées au texte.
Depuis, rien ne va plus entre le ministère et ces trois opposants, qu’il fait passer pour des opposants farouches à la politique gouvernementale en matière d’emploi, et des empêcheurs de tourner en rond à toute négociation ou dialogue tout court, en raison de cette hostilité systématique à toutes les décisions. Le courant s’est trouvé rompu.
À l’inverse, le secrétaire d’État Hicham Sabri, venant du notariat et de ce fait habile interlocuteur, estime qu’il n’est pas conseillé de continuer à se mettre les « refuzniks » à dos en leur refusant toute invitation à se joindre aux réunions avec le ministère.
Finalement, ce dernier a tenu à tirer les choses au clair en affirmant que ce différend n’est que de pure forme et que l’entente est parfaite sur l’essentiel, à savoir la stratégie générale du département. Il est difficile d’y croire, d’autant plus que la cohabitation est toujours difficile en pareil cas, bien que les deux hommes soient issus de la même formation, le PAM, en l’occurrence.
Que pense Akhannouch de cette querelle de clochers ?
Par Jalil Nouri