Elancourt (Yvelines) a été le théâtre d’une tragédie mercredi soir, après qu’un adolescent de 16 ans soit mort dans une collision avec un véhicule de police. Ce drame intervient un peu plus de deux mois après le décès de Nahel lors d’un contrôle routier, un événement qui avait engendré de multiples émeutes.
Selon les forces de l’ordre, l’adolescent est accusé d’avoir refusé de s’arrêter, et son deux-roues était suivi par une voiture de police. La collision a eu lieu à une intersection avec un autre véhicule des forces de l’ordre vers 18h40.
Suite à cet incident, deux enquêtes ont été lancées par le parquet de Versailles. La première concerne le « refus d’obtempérer », et la seconde porte sur « l’homicide involontaire par conducteur ». Dans le cadre de cette dernière, deux agents de police ont été placés en garde à vue et sont interrogés par l’IGPN.
Malgré les tentatives de réanimation des secours, l’adolescent a succombé à ses blessures à l’hôpital. Pour anticiper d’éventuels débordements, un escadron de gendarmes mobiles a été déployé à Elancourt.
Ce nouvel incident fait écho au décès de Nahel M., tué à Nanterre après un contrôle routier. Cette affaire avait généré de vastes émeutes, des affrontements avec les forces de l’ordre, ainsi que des actes de vandalisme et d’incendies à travers le pays. À ce jour, 32 enquêtes sur les violences suite à la mort de Nahel sont menées par l’IGPN, et une par l’IGGN. Les répercussions de cette période troublée se chiffrent à près de 4 000 arrestations et environ 2 000 condamnations.