Il s’agit d’un coup de tonnerre sans précédent que celui qui s’est produit dans la soirée d’hier, mardi, au ministère de l’Intérieur, à l’origine d’une décision inédite : le renvoi de deux walis de deux régions importantes, celle de Fès-Meknès, dirigée par Mouad Jamai, et celle de Marrakech-Safi, Farid Chourak. Les deux hauts responsables territoriaux avaient été découverts en train d’enfreindre la consigne royale adressée à toute la population, sans exception, haut fonctionnaire ou pas, en procédant au sacrifice du mouton lors de la fête de l’Aïd El-Kébir célébrée samedi dernier, en contradiction avec la décision du roi Mohammed VI d’appeler les citoyens à préserver le cheptel en s’abstenant cette année d’abattage. Ce n’était pas une interdiction, certes, mais une consigne incitant au civisme, voire au patriotisme, pour la sauvegarde du cheptel.
Les deux walis, qui représentent et traduisent le pouvoir royal dans les régions sur lesquelles ils veillent, auraient été surpris et filmés à leur insu par leur proche entourage au moment du sacrifice, une initiative impardonnable de la part de hauts représentants de l’autorité, nommés pour appliquer les mesures prises au niveau suprême de l’État et de l’administration territoriale, en la personne du ministre de l’Intérieur, qui a décidé de révoquer deux responsables de son département, très appréciés et très bien notés, à la stupéfaction générale au sein de ce ministère, du gouvernement, de la classe politique et de la population, non seulement des régions sur lesquelles ils veillaient jusqu’à ce mardi soir, mais également du Maroc en général.
Les médias, de leur côté, ont largement relayé l’affaire en la plaçant à la une, avec des titres marquants. Selon plusieurs rumeurs persistantes, Abdelghani Sebbar aurait été désigné pour assurer l’intérim à la tête de la région Fès-Meknès, tandis que Rachid Benchikhi occuperait provisoirement la direction de la région Marrakech-Safi. Ces informations n’ont toutefois pas encore été officiellement confirmées. Reste à savoir, désormais, qui est réellement à l’origine de cette sanction inhabituelle, appelée à marquer les esprits. Tout semble indiquer qu’une telle décision n’aurait pas été prise sans l’aval royal.
Par Jalil Nouri
Abdelhamid
Bravo !
Bravo et merci beaucoup monsieur le ministre de l’intérieur de ce grand dévouement pour la nation marocaine qui respecte les directives de notre illstre roi amir al mouminine mohamed VI,les deux coupables doivent être jugés et doivent présenter des excuses aux roi et au peuple marocain
Deux walis des plus appréciés et des mieux notés par la hiérarchie et pourtant ils commettent une si grossière erreur qui leur vaut une révocation sans appel et sans avoir la possibilité de s’expliquer sur leurs mobiles personnels ou professionnels devant un conseil de discipline constitué aux règles en vigueur pour répondre dûment de leurs actes et dans les formes légales requises!! Si deux grands commis de l’Etat se sont fourvoyés à ce point, c’est que forcément ils ont insuffisamment encadrés pour adopter la bonne posture en pareille occasion et se prémunir contre un tel dérapage. Reproduire à l’identique le rituel royal est en soi une grave entorse au respect dû à la personne du Roi et à la solennité exclusive qui entoure le cérémonial de la fête d’AlAdha. Il reste toujours un grand « mais » vu la stature et l’expérience avérée de ces deux grands fonctionnaires de l’Etat, ce qui rend perplexe quant aux véritables dessous de l’affaire. A suivre de plus près par les journalistes d’investigation….
10/12 , la note générale