Le Parquet de la Cour d’Appel de Casablanca a rejeté les demandes de la défense dans l’affaire de la « vol factice », impliquant l’animateur radio Mohamed Bousfiha, connu sous le nom de « Momo », et deux autres individus.
Aujourd’hui, mercredi, le substitut du procureur général du Roi auprès de la Cour d’Appel de Casablanca a confirmé que les procédures menées par la police judiciaire depuis l’arrestation des accusés respectent les dispositions de l’article 66 du Code de procédure pénale.
Lors de la précédente audience, la défense de « Momo » avait demandé l’accès au rapport d’expertise technique réalisé sur les téléphones. En réponse, le substitut du procureur général a présenté le rapport au tribunal, présidé par le juge Hicham Bahar.
La défense de l’animateur radio a insisté pour obtenir le rapport d’expertise sur le téléphone de « Momo » ainsi que ceux des autres accusés en détention provisoire, demandant également un délai pour préparer une réponse. Le tribunal a décidé de reporter l’affaire au 26 juin pour satisfaire cette demande.
Lors de l’audience d’aujourd’hui, la défense du principal accusé détenu a sollicité sa libération provisoire, arguant de l’absence d’acte criminel et de menace pour la société. L’avocat Mohamed Lakhdar, de l’Ordre des avocats de Casablanca, a souligné que les demandes de libération provisoire devaient être prises au sérieux.
Le tribunal a reporté l’examen des demandes de libération provisoire soumises par la défense des accusés en détention provisoire à la fin de l’audience.
Condamnations Initiales
L’animateur radio « Momo » a été condamné en première instance à quatre mois de prison ferme, tandis que « Amin S. » a écopé de cinq mois de prison ferme, et « Mustapha » a été condamné à trois mois de prison ferme. La cour a rejeté les demandes civiles présentées par la société « Hit Radio ».
Contexte de l’Affaire
La poursuite de Mohamed Bousfiha par le Parquet du Tribunal de Première Instance s’est faite en état de liberté sous caution de 10 millions de centimes, pour complicité dans l’injure et diffusion d’informations mensongères.
L’affaire a débuté avec la diffusion d’une vidéo sur « Hit Radio » où un auditeur prétendait avoir été volé pendant qu’il appelait la station, accusant la police de ne pas avoir réagi à sa plainte. L’enquête menée sous la supervision du Parquet compétent a conduit à l’arrestation des auteurs de ce canular, accusés d’avoir fabriqué une fausse infraction, diffusé une fausse nouvelle troublant l’ordre public, et insulté une organisation établie en fournissant de fausses déclarations.