Le chanteur marocain Abdelhafid Douzi a récemment vécu une mésaventure qui a surpris ses fans et suscité l’incompréhension : il s’est vu interdire l’entrée aux États-Unis alors qu’il devait y participer à un événement culturel à l’université prestigieuse de Harvard. L’artiste, détenteur d’un passeport belge, a partagé les détails de cette déconvenue dans une vidéo publiée sur son compte Instagram.
Douzi a expliqué avoir été notifié de cette interdiction à son arrivée à l’aéroport – sans préciser lequel – et ce, sans explication claire. Les autorités lui ont simplement recommandé de s’adresser à l’ambassade ou au consulat des États-Unis pour comprendre les raisons de cette décision inattendue.
Après plusieurs démarches entreprises par les organisateurs de Harvard et son équipe, l’explication est finalement tombée : c’est un voyage effectué par Douzi en Irak, un mois et demi plus tôt, qui est à l’origine du refus d’entrée sur le territoire américain. Ce déplacement avait pour but de recevoir un hommage, mais l’Irak fait partie d’une liste de pays classés à haut risque par les États-Unis, aux côtés d’autres États comme l’Iran, la Syrie, la Somalie ou encore l’Afghanistan.
Depuis plusieurs années, les États-Unis appliquent des restrictions migratoires renforcées à l’encontre de toute personne ayant récemment visité ces pays. Bien qu’il ne soit ni originaire ni résident d’Irak, le simple fait d’y avoir voyagé récemment suffit à déclencher une alerte automatique dans les systèmes de contrôle aux frontières américaines, surtout pour les ressortissants bénéficiant du programme d’exemption de visa, tel que Douzi avec son passeport belge.
L’interprète de Lmouja devra maintenant entamer une procédure administrative longue et fastidieuse, incluant un entretien au consulat américain du pays dans lequel il se trouve. Il devra y expliquer les motivations de son voyage en Irak afin d’espérer obtenir la levée de cette interdiction.
Ce type de situation illustre les effets collatéraux des politiques sécuritaires strictes adoptées par les États-Unis, souvent critiquées pour leur caractère trop rigide et peu nuancé. De nombreux artistes, journalistes ou professionnels voyageant à des fins culturelles ou humanitaires sont confrontés à des blocages similaires, bien que leurs intentions soient pacifiques et parfaitement légales.
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