Les Algériens figurent, désormais, parmi les principaux ressortissants demandeurs d’asile en Suisse après avoir fui la répression massive des Droits de l’Homme et des libertés publiques ou individuelles dans leur propre pays. En effet, selon un récent bilan établi par les autorités suisses, l’Algérie figure parmi les principaux pays de provenance des personnes ayant déposé une demande d’asile en Suisse depuis le mois d’octobre 2022.
Durant le mois d’octobre 2022, 3208 demandes d’asile ont été déposées en Suisse, soit une hausse de 527 par rapport au mois précédent (+ 19,7 %) et de 1707 par rapport à octobre 2021. Les principaux pays de provenance ont été l’Afghanistan et la Turquie. En outre, 2360 personnes ayant fui l’Ukraine ont obtenu le statut de protection S au cours du mois sous revue.
Les principaux pays de provenance des personnes ayant déposé une demande d’asile en Suisse en octobre étaient l’Afghanistan avec 1154 demandes (330 de plus qu’en septembre), la Turquie (644 demandes ; + 100), le Burundi (315 demandes ; + 179), l’Algérie (160 demandes ; + 19) et l’Érythrée (151 demandes ; + 2), nous apprennent ainsi les données communiquées par le Secrétariat d’État suisse aux migrations.
D’après cette source officielle, sur les 3208 demandes d’asile présentées en octobre, 2839 étaient des demandes primaires (septembre 2022 : 2273), à savoir des demandes déposées indépendamment d’autres personnes ayant déjà requis une protection. Les personnes qui ont déposé une telle demande en octobre 2022 venaient principalement d’Afghanistan (1119, + 342), de Turquie (552, + 79), du Burundi (315, + 180), d’Algérie (157, + 18) et de Syrie (79, – 38). Le nombre des demandeurs d’asile algériens est donc en constante augmentation en Suisse et coïncide avec l’amplification de la répression et des emprisonnements arbitraires dont font l’objet les activistes opposants ou les militants défenseurs des Droits de l’Homme.
Il est à souligner enfin que plusieurs militants ou responsables de la la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) ont fui récemment le pays pour se réfugier en Europe. Deux de ses vice-présidents et un ancien président ont dû prendre le chemin de l’exil pour éviter l’enfermement par le régime. Réfugiés en France et en Belgique, Saïd Salhi et Aïssa Rahmoune, comme de nombreux autres opposants algériens, continuent la lutte depuis l’étranger pour la défense des droits humains en Algérie.
Source; algeriepart.com