Avec un peu de chance et beaucoup d’ardeur au combat diplomatique, Latifa Akherbach, actuellement présidente de la Haca, la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle, pourrait bientôt rebondir à Addis Abeba et renouer avec l’action diplomatique après ses deux postes de représentante du Maroc en Bulgarie et en Tunisie.Cette éventualité viendrait couronner une belle carrière pour l’enseignante.
Mauvais hasard pour elle, la candidate marocaine au poste stratégique de vice-présidente de la Commission de l’Union Africaine, trouvera sur son chemin, la représentante de l’Algérie, Selma Malika Haddadi, dans un combat sans merci pour devenir numéro 2 de l’organisation panafricaine. Ce chemin est semé d’embûches auxquelles Akharbach est déjà préparée avec un réseau de soutiens denses et fidèles.
La candidate marocaine sait que le duel ne sera pas facile à remporter car l’Algérie n’admettra aucune défaite et se prépare déjà à toutes les manigances dont elle a le secret pour contrer l’offensive marocaine et le sacre de Latifa Akharbach sur laquelle Rabat place tous ses espoirs. Cette élection et le travail en coulisses qui la précède sont d’autant plus intéressants qu’il s’agit d’un duel féminin sur lequel se porteront les regards de l’ensemble des diplomaties du continent africain habituées à assister à des accrochages entre Alger et Rabat.
Ce poste de numéro 2 de l’Union Africaine est très convoité par les deux pays car hautement stratégique pour le dossier du Sahara.
Vu sous cet angle au moment où la question connait une évolution significative à l’ONU, ce duel, s’il s’avère en faveur du Maroc, permettra au royaume de se repositionner au sein de l’instance comme une voix prépondérante au détriment d’une Algérie en perte de vitesse..
Par Jalil Nouri