Le week-end s’annonce excessivement chaud à Addis-Abeba, la capitale de l’Éthiopie, non pas en raison des conditions climatiques, mais plutôt en raison de la tension diplomatique qui y régnera lors du vote pour la vice-présidence de l’Union africaine. Ce scrutin opposera la Marocaine Latifa Akherbach à l’Algérienne Selma Haddadi.
Deux autres candidates, l’une égyptienne et l’autre libyenne, ne devraient pas peser lourd dans la balance.
Pour ce poste prestigieux, la Marocaine, qui dispose d’un profil diplomatique solide, est donnée favorite. Toutefois, sa concurrente algérienne n’a pas dit son dernier mot et livrera bataille jusqu’au bout.
Cette élection sera l’un des temps forts du 38ᵉ sommet de l’UA, après la crise en République démocratique du Congo. Le Maroc y sera représenté par une forte délégation déjà sur place.
Présidée par le chef de la diplomatie, Nasser Bourita, cette délégation n’a pas attendu les derniers jours pour mener son offensive et s’assurer les voix nécessaires à l’obtention de cette vice-présidence, une première dans l’histoire du royaume. Ce poste permettrait au Maroc de consolider sa présence au sein de l’exécutif de l’Union africaine, après son retour en 2017.
Selon toute vraisemblance, la candidate algérienne — dont le pays multiplie les frasques diplomatiques en Afrique et s’est attiré l’hostilité de plusieurs États membres de l’UA en raison de son aventurisme, notamment au Sahel — ne devrait pas l’emporter. Une telle issue constituerait un revers majeur pour la diplomatie algérienne, déjà en difficulté sur la scène continentale.
Par Jalil Nouri