Malgré notre précédent article publié sur Actu-Maroc.com dénonçant une forme déguisée de mendicité observée dans les rues de Rabat, le phénomène ne faiblit pas. Pire encore, il semble s’enraciner, particulièrement autour du très fréquenté rond-point du Sofitel, devenu le théâtre quotidien d’un ballet de balais… factices.
Depuis plusieurs semaines, des hommes habillés en tenue d’éboueurs, balais à la main, occupent du matin jusqu’au coucher du soleil les abords de ce carrefour stratégique. Ce qui devait relever de l’entretien urbain ressemble de plus en plus à une mendicité bien orchestrée, presque permanente, qui interpelle par son organisation apparente.
Des regards qui parlent… d’argent
Les automobilistes qui empruntent ce rond-point sont nombreux à témoigner d’un comportement de plus en plus insistant et calculé de la part de ces individus : regards appuyés, gestes doux, présence prolongée devant les véhicules arrêtés aux feux, le tout sous le prétexte d’un balayage inexistant, tant la voie est propre.
Ce qui choquait auparavant pour quelques dirhams semble désormais viser plus haut : les billets de 50 et 100 dirhams sont souvent sollicités, parfois par des allusions ou des regards bien rodés. Cette forme de mendicité maquillée en service public donne une image faussée de la ville et entache les efforts menés ailleurs pour éradiquer le fléau de la mendicité urbaine.
Plus troublant encore, le policier chargé de réguler la circulation à ce rond-point ne peut intervenir, car ces individus portent l’uniforme d’éboueurs, donnant l’illusion qu’ils accomplissent un travail légitime. Cette confusion empêche toute action immédiate, laissant libre cours à une pratique qui devient de plus en plus visible… et dérangeante.
Un système structuré qui interroge ?
Ce qui alimente davantage les soupçons, c’est la présence quasi permanente de ces faux éboueurs à chaque feu rouge de ce vaste rond-point, à toute heure du jour. Leur répartition, leur attitude coordonnée et leur insistance soulèvent une question légitime : sommes-nous face à une forme organisée de mendicité déguisée ? Cette hypothèse, loin d’être fantaisiste, mérite une enquête approfondie de la part des autorités compétentes.
Un appel direct à Madame la Maire
Nous renouvelons notre appel à Madame la Maire de Rabat, Fatiha El Moudni, afin qu’elle se rende personnellement sur les lieux pour constater par elle-même cette réalité préoccupante. Forte de son sens aigu de l’engagement et de la rigueur qu’elle a su instaurer au sein même de sa mairie, nul doute qu’elle saura, avec discernement, mettre les points sur les « i » et clarifier cette situation ambiguë, où le service public semble instrumentalisé à d’autres fins.
Les citoyens de Rabat, qui observent ce phénomène chaque jour, espèrent des mesures concrètes et visibles. Il est grand temps d’agir avec clarté et fermeté, afin de mettre fin à cette pratique déguisée, tout en réaffirmant les valeurs de dignité et de solidarité véritables.
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La mendicité est un fléau qui gangrène le Maroc. Ces 5 dernières années jai vu la mendicité croître à mesure que le Maroc progresse dans le monde. Il est donc urgent d’éradiquer ce phénomène de bandes organisées.Moi même lorsque je retourne au Maroc à Tanger , le problème est identique. Cela est devenu insupportable d’être accosté dans chaque rue par des mendiants en apparence bien portant. Les policiers municipaux doivent s’appliquer davantage à servir. Sincèrement cela devient gênant de voir tous ces faux mendiants qui accostent les passants à longueur de journée. Sinon , le Maroc est formidable à vivre.