La tentative orchestrée par le président tunisien, Kaïs Saïed, visant à engager l’Algérie et la Libye dans une consultation pour créer une nouvelle dynamique excluant le Maroc et la Mauritanie, s’est soldée par un échec manifeste. Cette initiative, présentée comme une tentative de restructuration de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), a été contrariée par la Mauritanie et, plus récemment, par la Libye, exposant ainsi les divergences profondes au sein du Maghreb et mettant en lumière l’isolement de l’Algérie et de la Tunisie dans leurs manœuvres politiques.
L’Algérie persiste dans ses efforts pour fragmenter l’unité maghrébine, ignorant les aspirations de sa propre population, qui subit les conséquences de la politique hostile de son gouvernement envers le Maroc. Cette proposition, bien éloignée des principes fondateurs de l’UMA, démontre l’impossibilité d’une union maghrébine viable sans la participation du Maroc. L’impasse actuelle a amené Kaïs Saïed à repousser indéfiniment sa visite en Mauritanie, une décision qui découle directement des manœuvres algériennes.
Cette initiative pourrait être interprétée comme une tentative de renforcement des liens entre certains États maghrébins tout en excluant d’autres, soulevant ainsi des questions sur les véritables intentions de l’Algérie, engagée dans des conflits ouverts avec des pays voisins tels que le Niger et le Mali.
Le Maroc, la Mauritanie et maintenant la Libye absents de cette démarche suggèrent la formation d’une coalition cherchant à répondre aux défis régionaux, loin de toute intention d’isoler le Maroc. Toutefois, l’initiative algéro-tunisienne est largement perçue comme une réaction négative aux succès diplomatiques du Maroc, notamment sa politique africaine et sa position sur le Sahara.
La décision de Kaïs Saïed de promouvoir cette initiative, rompant ainsi avec un demi-siècle de neutralité tunisienne, marque un tournant dans la politique étrangère de la Tunisie. Ses démarches semblent clairement influencées par des rancœurs et des agendas étrangers, en particulier ceux de l’Algérie, cherchant à entraîner un groupe de pays maghrébins dans leur stratégie.
Cependant, l’envoi d’émissaires spéciaux au Maroc et en Mauritanie par Mohamed Menfi, chef du Conseil présidentiel libyen, après le sommet de Tunis, indique que l’intégration maghrébine reste une priorité et que la Libye est déterminée à relancer le processus de l’UMA. Cette démarche constitue une riposte au duo Algérie-Tunisie, démontrant que leurs manœuvres de déstabilisation sont condamnées à l’échec et que Tripoli se désolidarise de telles initiatives.
En conclusion, la récente tentative de consultation entre la Tunisie, l’Algérie et la Libye pour créer une « nouvelle UMA » sans la participation du Maroc et de la Mauritanie témoigne des divisions profondes au sein du Maghreb. Cette initiative, largement perçue comme une réaction aux succès diplomatiques du Maroc, souligne les défis persistants pour une intégration régionale véritable. Malgré les efforts de certains pays pour promouvoir une dynamique alternative, le renforcement des liens régionaux et la relance de l’UMA restent essentiels pour relever les défis communs et exploiter les opportunités de développement dans la région.
La remarque la plus surprenante réside dans le constat que chaque initiative ou sortie du président Tebboune, depuis son accession au pouvoir, semble invariablement aboutir à un échec. Cette tendance récurrente soulève des interrogations sur la capacité du gouvernement à mettre en œuvre des politiques efficaces et à relever les défis auxquels le pays est confronté.