Une tragédie bouleversante a secoué l’Égypte ce dimanche, lorsqu’une fillette de 11 ans a mis fin à ses jours suite au harcèlement scolaire dont elle était victime. Renad Adel, élève en sixième année de primaire dans une école privée du quartier Gianaclis à Alexandrie, s’est précipitée du huitième étage de son domicile, succombant instantanément à ses blessures.
Selon les témoignages des proches de la famille et les médias égyptiens, la jeune victime subissait un harcèlement constant de la part de ses camarades de classe. Elle avait confié à sa famille les moqueries et les brimades répétées qu’elle endurait, une situation qui avait gravement affecté son état psychologique, la conduisant à ce geste désespéré.
Cette tragédie intervient malgré les efforts déployés par l’Égypte ces dernières années dans la lutte contre le harcèlement scolaire. Le pays avait notamment lancé sa première campagne nationale de sensibilisation contre le harcèlement des enfants, mobilisant célébrités et artistes dans des spots télévisés de sensibilisation.
Une étude menée conjointement par le Conseil National de l’Enfance et de la Maternité et l’UNICEF avait révélé des statistiques alarmantes. Les violences subies par les enfants se produisent principalement dans deux environnements : d’abord au domicile, puis à l’école. Plus précisément, entre 29% et 47% des enfants âgés de 13 à 17 ans rapportent avoir été victimes de harcèlement physique, forme la plus répandue de violence entre pairs.
Ce drame tragique relance le débat sur l’urgence de renforcer les mesures de prévention et de protection contre le harcèlement scolaire, soulignant la nécessité d’une mobilisation accrue de tous les acteurs de la société pour prévenir de telles tragédies.