Un responsable d’un club de football local à El Jadida a été condamné mardi soir à huit ans de réclusion criminelle par la chambre criminelle de la Cour d’appel de la ville. Il a été reconnu coupable d’attentat à la pudeur avec violence sur un enfant de 11 ans, des faits qui se seraient produits au sein même des installations sportives qu’il supervisait.
L’affaire, qui a provoqué une onde de choc parmi les habitants d’El Jadida, a été révélée à la suite d’une plainte déposée par le père de la jeune victime, étayée par des preuves tangibles. L’enfant aurait été agressé dans un bureau annexe du stade, après avoir été attiré par le suspect sous prétexte de l’aider à récupérer des ballons.
Le témoignage d’un employé du stade a renforcé l’accusation : ce dernier a affirmé avoir déjà observé des comportements suspects de la part de l’individu, connus de plusieurs membres du club, mais jamais dénoncés officiellement. Des soupçons persistaient, mais l’absence de plaintes avait jusque-là permis au prédateur présumé d’échapper à la justice.
Durant les audiences, le ministère public a adopté une ligne très ferme, réclamant l’application des peines les plus lourdes et soulignant son intention de faire appel, quel que soit le jugement, au nom du principe de dissuasion. Il a également exigé l’application des dispositions de la loi 103.13, notamment l’interdiction d’approche de la victime et un suivi psychologique spécialisé pour cette dernière.
Ce drame rappelle, une fois encore, la nécessité de renforcer la vigilance dans les milieux sportifs, où la proximité avec les mineurs doit être strictement encadrée.