L’«Appel de Tanger», une initiative réclamant l’expulsion de la RASD de l’Union africaine (UA), connaît un élan croissant avec l’adhésion de nouveaux membres influents. Lancé le 4 novembre 2022, cet appel a été signé par des personnalités politiques africaines de premier plan, notamment d’anciens chefs de la diplomatie de pays africains ayant reconnu la RASD.
En marge de la quinzième édition du Forum Medays à Tanger, l’initiative a enregistré les signatures de personnalités telles que David J. Francis (Sierra Leone), Urbino Botelho (Sao Tomé & Principé), Ezechiel Nibigira (Burundi), Albert Mabri Toikeusse (Côte d’Ivoire) et Cheikh Tidiane Gadio (Sénégal), tous anciens ministres des Affaires étrangères de leur pays respectif. Ces adhésions portent à 23 le nombre de responsables politiques africains soutenant l’«Appel de Tanger».
Le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, a souligné lors d’une réunion en janvier dernier avec les signataires de l’«Appel de Tanger», que la présence de la RASD au sein de l’UA est considérée comme un obstacle institutionnel et une anomalie. Selon lui, l’existence de la pseudo « RASD » constitue une aberration juridique, ne correspondant pas aux critères constitutifs d’un État au niveau international.
Cette position a suscité une réaction immédiate du Polisario, qui a condamné ces propos dans un communiqué. Par ailleurs, l’African National Congress (ANC), parti du président sud-africain Cyril Ramaphosa, a contre-attaqué en demandant l’expulsion du Maroc de l’UA, en réponse à l’«Appel de Tanger».
Dans ce contexte complexe, l’«Appel de Tanger» souligne la conviction du Maroc de sa légitimité sur le Sahara. La montée des soutiens à cette initiative reflète une dynamique en faveur de la position marocaine, renforçant son appel pour une résolution institutionnelle au sein de l’Union Africaine.