À quelques jours de l’élection présidentielle, Donald Trump et Kamala Harris intensifient leur campagne pour mobiliser les minorités, dont le soutien est crucial dans certains États-clés. Les partisans de Trump, comme le jeune chauffeur-livreur Brandon Dent, sont convaincus de sa victoire, bien que certains redoutent une fraude électorale qui pourrait basculer le résultat en faveur de Harris. Depuis sa défaite en 2020, Trump continue de remettre en question l’intégrité du processus électoral, alimentant une méfiance parmi ses sympathisants. De nombreux républicains restent sceptiques, anticipant « beaucoup de fraudes » et reliant toute éventuelle victoire de Harris à des irrégularités.
Les minorités afro-américaine, hispanique et asiatique constituent des blocs d’électeurs essentiels pour Harris, mais leur soutien s’érode. Les Afro-Américains, traditionnellement favorables aux démocrates, semblent moins enclins à voter en masse pour Harris. Une enquête du New York Times/Siena College montre que seulement 78 % des Afro-Américains envisagent de la soutenir, contre plus de 90 % pour les candidats démocrates précédents. Les hommes noirs, en particulier, hésitent davantage, ce qui inquiète le camp de Harris. En réaction, Barack Obama a exhorté cette communauté à se mobiliser pour Harris, les incitant à surmonter leurs réticences pour appuyer sa candidature historique.
Le vote hispanique est aussi en jeu. Bien que cette communauté ait traditionnellement soutenu les démocrates, l’attrait pour Harris diminue, avec seulement 57 % des intentions de vote. Cette baisse peut s’expliquer par la perception d’un manque de résultats économiques sous l’administration Biden-Harris et par une certaine sympathie pour les politiques de Trump en matière d’immigration. Certains Latinos apprécient la fermeté de Trump et se disent favorables à un contrôle plus strict des frontières.
L’électorat asiatique, en croissance rapide, représente un enjeu de taille dans des États comme le Nevada. Harris, d’origine indienne, attire un soutien considérable parmi cette communauté, avec 66 % d’intentions de vote selon une étude récente, bien que leur impact sur le scrutin reste à mesurer.
Les minorités religieuses, notamment arabo-américaines et juives, pèsent également dans la balance, particulièrement dans des États-clés comme le Michigan. Harris fait face à des critiques parmi les électeurs arabo-musulmans en raison du soutien de son administration à Israël, tandis que Trump peine à séduire la communauté juive malgré ses positions pro-israéliennes.
Dans une course aussi serrée, chaque voix compte. La mobilisation des électeurs minoritaires pourrait être décisive, notamment dans les swing states comme la Géorgie, le Michigan et la Pennsylvanie, où le résultat est encore incertain.
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