Les élections partielles dans la circonscription Océan-Rabat, surnommée « la circonscription de la mort » en raison de la compétition acharnée qui y règne, représentent un test crucial pour les partis politiques marocains. Ces élections, prévues après la destitution du député Abdel Rahim Wasslam du Rassemblement National des Indépendants (RNI) par la Cour constitutionnelle, s’annoncent décisives pour l’avenir politique de la capitale.
La campagne électorale a officiellement débuté ce vendredi, suivant le décret du chef du gouvernement n° 2.24.685, fixant les candidatures du 25 au 29 août et la campagne du 30 août au 11 septembre 2024. Parmi les candidats en lice, Saâd Benmbarek, choisi par le RNI, fait l’objet de controverses en raison de son passé entaché, ce qui soulève des interrogations sur la confiance que les Rabatis accorderont encore au parti au pouvoir.
En face, le parti de la Fédération de la Gauche Démocratique mise sur Farouk Mehdaoui, un ex-journaliste renommé et avocat respecté au barreau de Rabat, qui apporte une expertise précieuse et une perspective unique à cette élection. Son engagement en tant que membre du bureau politique du parti témoigne de sa détermination à défendre les valeurs de justice sociale et de démocratie véritable. Pendant ce temps, le Parti de la Justice et du Développement (PJD) présente Abdessamad AbouZahir, cherchant à consolider sa position dans la capitale, tandis que le Parti de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) mise sur Yassine Tounarti, un jeune de 23 ans.
Les élections de la circonscription Océan-Rabat ne se limiteront pas à un simple choix de représentant, mais seront également un indicateur de la satisfaction ou du mécontentement de la population vis-à-vis du parti au pouvoir. Les citoyens de Rabat, confrontés à des défis économiques et sociaux croissants, se demanderont s’ils ont eu raison d’accorder leur confiance au RNI lors des précédentes élections ou s’ils ont été déçus par les promesses non tenues.
Cette élection partielle offre une occasion unique aux partis de mesurer leur capacité à mobiliser les électeurs dans un contexte de mécontentement croissant. La compétition s’annonce rude, non seulement sur les programmes, mais aussi sur les questions de corruption et d’abus de pouvoir, faisant de cette élection un enjeu politique majeur pour l’avenir de la scène politique marocaine.