À Paris, le meurtre d’Elias, un adolescent de 14 ans, poignardé pour un téléphone portable, a suscité une vive émotion et un débat sur la sécurité et la violence juvénile.
Vendredi après-midi, Elias, accompagné d’un ami après un entraînement de football, a été abordé par deux adolescents de 16 et 17 ans dans le 14ᵉ arrondissement de Paris. Ces derniers ont tenté de leur voler leurs téléphones portables. Face au refus d’Elias, l’un des agresseurs l’a poignardé à l’épaule. Les deux assaillants ont pris la fuite sans emporter le téléphone.
Malgré l’intervention rapide de son ami pour lui prodiguer les premiers secours et l’arrivée des secours, Elias a succombé à ses blessures le lendemain à l’hôpital, victime d’une hémorragie interne ayant provoqué plusieurs arrêts cardiaques.
La Brigade anti-criminalité (BAC) a rapidement identifié et interpellé les deux suspects chez eux vendredi soir. Ils ont été placés en garde à vue pour être entendus sur les faits.
Ce drame a déclenché une onde de choc. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a dénoncé une violence « gratuite » et un « effondrement de l’autorité ». De son côté, la sénatrice Marie-Claire Carrère-Gée a critiqué la gestion de l’insécurité dans le 14ᵉ arrondissement, pointant du doigt les élus locaux, notamment la maire de Paris, Anne Hidalgo.
Ce crime tragique relance le débat sur la sécurité dans les quartiers sensibles de la capitale, mais aussi sur les solutions à apporter pour prévenir la violence chez les jeunes, entre prévention, répression et accompagnement social.