La Cour d’appel d’Agadir a rendu, cette semaine, des verdicts sévères à l’encontre de 17 prévenus poursuivis pour leur implication dans les violences survenues à Ait Amira (province de Chtouka Ait Baha) en marge des mobilisations de la « génération Z » début octobre.
Selon des sources médiatiques, le tribunal a infligé des peines de prison allant de 3 à 15 ans : deux accusés ont écopé de 3 ans, un de 4 ans, neuf ont été condamnés à 10 ans, trois à 15 ans, tandis qu’un autre a reçu 12 ans.
Les faits retenus par la justice sont d’une grande gravité : incendie de véhicules des forces publiques, saccage de commerces et de locaux administratifs, ainsi que dégradations de biens privés. Le dossier a mis en lumière une soirée de débordements coordonnés, où la violence a visé à la fois des symboles de l’autorité et le tissu économique local.
Ces condamnations, parmi les plus lourdes rendues depuis le début des tensions, marquent la volonté des autorités judiciaires de tracer une ligne rouge face aux atteintes à l’ordre public. Elles relancent toutefois le débat sur l’équilibre entre répression des actes criminels et apaisement social, dans un contexte où les protestations ont mis en exergue des frustrations socio-économiques. À Ait Amira, commerçants et habitants appellent désormais à un retour durable au calme, fondé sur la sécurité mais aussi sur l’écoute et la prévention.