Une nouvelle illustration des dérives d’élus peu recommandables vient allonger la longue liste de ceux qui croupissent déjà dans les prisons du Royaume. C’est le cas du président de la commune de Sidi Kacem, désormais sur le point de les rejoindre, accusé de faux et usage de faux, et qui ne pourra pas briguer un nouveau mandat en 2026, alors que les préparatifs du scrutin battent leur plein.
Un cas parmi tant d’autres qui gangrènent la vie politique et contre lesquels les partis consultés pour l’occasion recommandent un contrôle renforcé et un filtrage strict des candidatures aux communales, afin de barrer la route à ce virus de corruption et de falsification qui ronge les fondements de la confiance citoyenne.
La présence dans les prisons de centaines d’élus déjà condamnés, ou en passe de l’être, pour des délits divers et variés commis durant leur mandat, devrait à elle seule inciter à la réflexion et à l’urgence de renforcer l’arsenal législatif. Il est nécessaire d’ériger des garde-fous dans l’attribution des pouvoirs et l’accès aux responsabilités, notamment en conditionnant la prise de fonction à une charte et à un serment solennel de l’élu.
L’image de la démocratie marocaine se trouve sérieusement écornée par les frasques de trop nombreux responsables, ternissant la crédibilité du pays face à la multiplication des scandales liés à la gestion des fonds publics et aux appels d’offres.
Mais les partis politiques, à l’origine de ces recommandations pour assainir le processus électoral, doivent eux-mêmes montrer l’exemple en procédant à un véritable tri interne et en écartant les intrus dès la sélection de leurs candidats.
Par Jalil Nouri