Le secteur de la santé est en proie à des perturbations récurrentes. Les arrêts de travail, les grèves prolongées sur plusieurs jours et semaines se multiplient, reportant inlassablement les rendez-vous médicaux et les opérations urgentes. Ces interruptions ont de graves conséquences pour les patients, mettant leur santé, voire leur vie, en danger.
Ce mois de novembre ne fait pas exception, malgré la signature d’un accord entre les syndicats et le ministère. Les établissements de santé du royaume sont à nouveau le théâtre de débrayages.
Rarement le pays aura connu une telle succession d’arrêts de travail dans le secteur de la santé. Les conséquences sont dramatiques pour les patients : délais d’attente exorbitants, parfois jusqu’à un an, et un risque accru de décès. Bien que les services d’urgence et de réanimation soient maintenus, la situation reste critique.
Les grèves se sont intensifiées sous le précédent gouvernement, et la situation semble bloquée. Il est urgent que le nouveau ministre de la Santé, Amine Tehraoui, mette en œuvre des mesures concrètes pour apaiser les tensions et garantir la continuité des soins. Le secteur de la santé publique, déjà fragilisé, fait face à de nombreux défis : numérisation, concurrence du privé, mise en œuvre de l’AMO. Une reprise en main sans parti pris politique est indispensable pour assurer la qualité des soins et la satisfaction des usagers.