Le Maroc est sur le point de rejoindre le cercle fermé des pays producteurs d’énergie nucléaire, selon les déclarations de Rafael Mariano Grossi, Directeur Général de l’Association Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA). Lors de l’Exposition nucléaire mondiale à Paris, Grossi a révélé qu’une douzaine de pays, dont le Maroc, devraient commencer à produire de l’électricité à partir de sources nucléaires dans les années à venir.
Cette annonce s’inscrit dans le cadre d’une stratégie énergétique plus vaste pour le Maroc, exposée par la ministre de la Transition Énergétique et du Développement Durable. Les projets prévus pour 2024 incluent l’actualisation de la feuille de route de l’infrastructure gazière, la généralisation de l’électrification rurale, le renforcement du réseau de distribution électrique, l’achèvement des centrales solaires et la finalisation du cadre juridique régissant le secteur des mines.
« Nous avons 10 pays en phase de décision et 17 autres en cours d’évaluation. Il y aura donc une douzaine ou 13 nouveaux pays nucléaires d’ici quelques années », a indiqué Grossi. Le Maroc figure parmi les pays potentiels mentionnés par le DG de l’AIEA, aux côtés du Ghana, du Kenya, du Nigeria, de la Namibie, des Philippines, du Kazakhstan et de l’Ouzbékistan.
Selon l’AIEA, pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat, il est nécessaire de doubler le nombre de réacteurs nucléaires dans le monde, qui s’élève actuellement à environ 400 unités. L’entrée du Maroc dans la production d’énergie nucléaire représente non seulement un pas en avant dans sa politique énergétique, mais aussi une contribution significative aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique.