Selon des informations rapportées par le journal Al Akhbar, le juge d’instruction au tribunal de première instance de Tétouan continue d’approfondir, depuis quelques jours, les investigations autour de l’accaparement illégal des terres forestières. Ces enquêtes font suite aux plaintes déposées par le service des Eaux et Forêts de Tétouan. Le procureur du roi a déjà interrogé un ancien parlementaire de M’diq et son épouse, tandis que l’investigation porte également sur la délivrance de documents administratifs, de titres de propriété, ainsi que sur la certification et la signature de contrats informels.
Les mêmes sources indiquent que de nouveaux dossiers relatifs à la délimitation et à l’immatriculation des terres forestières à M’diq préoccupent des hommes d’affaires et des investisseurs immobiliers, notamment après l’implication de la Brigade Nationale de la Police Judiciaire (BNPJ) dans les ventes de grandes parcelles de terrain dans la région d’Al Aliaine. Le dossier inclut aussi un litige concernant l’immatriculation dans la région de Haidara, ainsi que le désistement d’un homme d’affaires quant à une parcelle revendiquée, suite aux objections des autorités forestières et locales, responsables des terres collectives.
Selon les mêmes sources, les dossiers liés à l’accaparement des terres forestières concernent l’ensemble des régions du nord. Les autorités ont déjà procédé à la démolition de constructions illégales sur ces terres, en enregistrant des procès-verbaux et en enquêtant sur l’établissement de titres de propriété par des notaires. Certains terrains ont été immatriculés et revendus, compliquant ainsi la recherche de possibles irrégularités.
Des instructions ont été données par le ministère de l’Intérieur pour clarifier la situation des terres collectives dans le nord du pays et pour traiter rapidement et efficacement les plaintes liées aux biens du service des Eaux et Forêts. Ces rapports doivent être transmis au parquet compétent afin de prendre les mesures légales nécessaires, particulièrement en ce qui concerne des personnes influentes de Tétouan et M’diq qui ont illégalement étendu leur emprise sur des parcelles forestières et des terres collectives. Ces mêmes personnes auraient obtenu des titres de propriété certifiés par des notaires dans des circonstances douteuses, ce qui a poussé les autorités à approfondir les recherches, à examiner les témoignages et à vérifier les détails relatifs aux documents de délimitation foncière.
La Brigade Régionale de la Police Judiciaire de Tétouan, appuyée par la Gendarmerie Royale d’Al Aliaine, a déjà ouvert des enquêtes sur l’achat des terres collectives et leur exploitation immobilière. Ces investigations portent également sur les procédures d’obtention des titres fonciers et les signatures de validation qui pourraient fermer la porte aux réclamations futures et permettent aux propriétaires de développer des projets privés.
.