La montée en puissance des influenceurs et des « youtubers » sur les réseaux sociaux a créé un véritable dilemme pour l’État de droit. Ces personnalités, générant d’importants revenus grâce à leurs activités en ligne, sont souvent impliquées dans la création de contenus diffamatoires et offensants ciblant des personnalités publiques, allant des politiciens aux artistes. Cependant, un aspect encore plus troublant de cette situation est que certains de ces influenceurs semblent échapper non seulement à la justice, mais aussi à leurs obligations fiscales.
Malgré des entrées d’argent conséquentes, il est de notoriété publique que plusieurs de ces influenceurs ne paient pas leurs impôts, exacerbant ainsi le sentiment d’injustice au sein de la société. Cette impunité apparente pose question quant à l’efficacité et l’équité du système juridique et fiscal. Le silence ou la réticence des victimes de diffamation à poursuivre en justice ces influenceurs pourrait être interprété comme une peur des répercussions ou une résignation face à la diffusion de fausses informations.
Face à ce défi, la nécessité d’une intervention légale et fiscale devient impérative. Les autorités doivent renforcer la surveillance et l’application des lois sur les crimes en ligne, y compris la diffamation, tout en veillant à ce que tous, y compris les influenceurs, soient tenus responsables de leurs obligations fiscales.
Il est essentiel de souligner que notre préoccupation n’est pas la défense des politiciens ou des hommes d’affaires, mais plutôt le respect des droits fondamentaux. Dans un État de droit, toute accusation doit être étayée par des preuves tangibles. L’absence de réglementation adéquate dans l’espace numérique menace non seulement la stabilité sociale et politique, mais érode également la confiance des citoyens envers la justice. Il est donc impératif d’agir avec fermeté et transparence pour assurer équité et justice, en veillant à ce que les droits de chacun soient respectés et protégés.