Dans un contexte de compétition accumulée pour attirer les talents issus de la diaspora, plusieurs jeunes joueurs d’origine marocaine évoluant en Europe envisagent de renoncer à représenter les Lions de l’Atlas, préférant se tourner vers les équipes nationales de leur pays de naissance. Cette tendance est due, selon leurs dires, au « manque d’opportunités et au sentiment de marginalisation » ressenti envers la sélection nationale, dirigée par Walid Regragui.
Depuis quelques années, la Fédération royale marocaine de football (FRMF) déploie des efforts considérables pour convaincre les joueurs binationaux de choisir le Maroc. Cependant, le manque de temps de jeu et l’absence de convocations pour certains d’entre eux ont renforcé leurs doutes. C’est notamment le cas de Zakaria El Ouahdi, droit latéral talentueux, qui serait dans le viseur de la Fédération belge, le sélectionneur Domenico Tedesco n’excluant pas de le convaincre de rejoindre les Diables Rouges. .De plus, Sohaib Dariouch, un ailier dynamique ayant remporté la CAN U23 avec le Maroc, a reçu une convocation des Pays-Bas pour les U21, tout comme Anas Salah-Eddine, latéral gauche en attente de sa première chance avec l’équipe senior marocaine, mais qui pourrait également se tourner vers la sélection néerlandaise pourrait être pour eux une option séduisante si les perspectives au sein de l’équipe marocaine ne se concrétisent pas, laissant planer un risque de perdre des talents prometteurs au profit d’autres nations.
Les jeunes talents marocains suscitent également l’intérêt d’autres fédérations, telles que la France, avec le cas d’Ayoub Bouaddi, joueur du LOSC, qui fait l’objet d’une intense bataille entre le Maroc et la France pour l’ attirer dans leurs rangs respectifs .La réglementation de la FIFA permet en effet aux joueurs de moins de 21 ans et ayant disputé un maximum de trois matchs avec leur première sélection de changeur de nationalité sportive, à condition qu’ils n’aient pas participé à des compétitions majeures telles que des tournois continentaux ou mondiaux, offrant ainsi une opportunité de réorienter leur carrière internationale. Dans d’autres cas, les joueurs ayant dépassé ce seuil ou ayant participé à des compétitions officielles pour leur premier pays ne peuvent plus changer de sélection, ce qui limite leur liberté de choix et solidifie leur engagement envers leur équipement.
À l’inverse, certains joueurs ont choisi de représenter les Lions de l’Atlas malgré les propositions étrangères. Parmi eux, Ossama Sahraoui, joueur du LOSC, qui a préféré la sélection marocaine, écartant ainsi l’équipe nationale de Norvège.
Ce phénomène soulève des interrogations sur les stratégies de la sélection marocaine vis-à-vis des talents de la diaspora et la nécessité d’offrir des perspectives claires et motivantes pour attirer ces joueurs binationaux. L’engagement de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) pour intégrer ces jeunes talents doit s’accompagner d’un suivi concret et d’une politique de valorisation des compétences, afin de leur donner confiance et de les convaincre de choisir les Lions. de l’Atlas plutôt que les sélections européennes. Un encadrement plus proactif, des opportunités de jeu plus fréquentes et une reconnaissance de leur potentiel pourraient contribuer à renforcer leur attachement au Maroc. Pour la FRMF, ce défi est également l’occasion de s’affirmer face aux fédérations étrangères en démontrant que la sélection marocaine peut être un choix prometteur et valorisé.
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