Les parents des étudiants lauréats d’universités étrangères peuvent pousser un ouf de soulagement après la parution, au Bulletin officiel, des nouvelles conditions de reconnaissance des diplômes délivrés par la France, l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne et le Royaume-Uni, mettant ainsi fin à des années de galère et de blocage à l’insertion professionnelle.
En effet, des étudiants concernés ont attendu pendant des années de pouvoir être embauchés, faute d’équivalence accordée par le ministère de l’Enseignement supérieur, et en l’absence d’accords bilatéraux avec ces pays. Il faut le dire, ces blocages répondaient à des motifs préférentiels visant à protéger le diplôme marocain d’une dépréciation, à contrer le trafic de certains titres étrangers, ou encore à éviter la reconnaissance de formations jugées insuffisantes pour certaines professions, notamment en médecine et en pharmacie, comme en témoignent les cas des lauréats d’universités des pays de l’Est.
Par le passé, la différence de niveaux était souvent évoquée pour justifier le refus de reconnaissance. Mais aujourd’hui, un retour à la normale s’annonce grâce à un nouveau cadre réglementaire. Celui-ci concerne les diplômes d’ingénieur délivrés par des établissements publics dans les pays cités, ainsi que les diplômes de licence, de master et de doctorat.
Outre l’obligation que les diplômes soient délivrés par les États concernés, l’étudiant devra également prouver qu’il a suivi ses études de manière régulière dans l’un de ces pays, y ayant séjourné de façon permanente tout au long du cursus, sans interruption prolongée. Pour les ingénieurs, le diplôme devra être officiellement attribué, et la formation scientifique ou technique ne devra pas avoir duré moins de cinq années après l’obtention du baccalauréat.
Les étudiants concernés sont donc invités à se tenir informés de ce changement crucial, et à re-candidater aux postes visés avant que ces nouvelles mesures n’entrent en vigueur, si ceux-ci sont toujours disponibles.
Par Jalil Nouri