Un agent des forces auxiliaires, exerçant en tant que « mokhazni » et portant le grade de mouqaddem, a été placé en détention à la prison locale d’Oukacha, à Casablanca, après avoir été mis en examen par le juge d’instruction du tribunal de première instance de Ain Sebaâ. L’homme est accusé d’avoir escroqué des dizaines de citoyens en leur faisant miroiter des kiosques sur le front de mer d’Ain Diab.
Une escroquerie bien ficelée
L’affaire a éclaté après que plusieurs victimes ont déposé plainte contre cet agent des forces auxiliaires, affirmant avoir versé des sommes importantes pour obtenir des kiosques commerciaux prétendument mis en place par la préfecture des arrondissements Casablanca-Anfa.
Selon les éléments de l’enquête, l’individu aurait profité de son statut et de sa présence au sein de l’administration locale pour convaincre ses victimes, leur montrant même un modèle de kiosque censé être installé le long de la corniche. Pour crédibiliser son arnaque, il leur fournissait une fausse autorisation estampillée du sceau officiel de la préfecture.
Les montants extorqués variaient entre 25 000 dirhams et 70 000 dirhams par victime, pour un préjudice total dépassant un million de dirhams (100 millions de centimes).
Une disparition suspecte et une arrestation inévitable
Alors que les victimes attendaient la concrétisation de leur projet, le suspect a disparu sans laisser de trace, coupant tout contact et éteignant son téléphone. Il aurait même été muté successivement à Chefchaouen puis à Khouribga, ce qui a renforcé les doutes et la colère des personnes escroquées.
C’est finalement par hasard, il y a quelques jours, qu’un des plaignants l’a reconnu dans les rues de Casablanca. Rapidement, un groupe de victimes l’a encerclé et retenu jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre, qui l’ont immédiatement remis à la police judiciaire pour une enquête approfondie sous la supervision du parquet compétent.
Des investigations en cours pour d’éventuelles complicités
Le dossier a été confié au juge d’instruction, qui a ordonné la détention provisoire du suspect à Oukacha, en attendant que la lumière soit faite sur cette affaire. Les enquêteurs cherchent désormais à déterminer s’il a agi seul ou avec des complices au sein de l’administration locale.
Cette affaire met en évidence les risques liés à l’usurpation d’identité administrative et à la corruption, un fléau contre lequel les autorités marocaines mènent une lutte sans relâche.
Les victimes, quant à elles, espèrent récupérer leurs fonds, bien que l’enquête devra d’abord identifier où l’argent a été transféré et si des restitutions sont possibles.
Cette escroquerie rappelle l’importance de vérifier l’authenticité des offres administratives et de se méfier des transactions informelles impliquant de l’argent liquide, surtout lorsque des promesses alléchantes sont faites sans documents officiels vérifiables.
L’affaire est encore en cours, et d’autres développements pourraient émerger dans les prochains jours.