Depuis le 1ᵉʳ octobre 2025, la Direction générale du trafic (DGT) en Espagne a déployé une procédure entièrement numérique permettant aux Marocains résidant légalement sur le territoire d’échanger leur permis de conduire sans examen ni délais excessifs. Cette mesure, entrée en vigueur ce mois-ci, s’inscrit dans la modernisation des services publics et reflète le renforcement de la coopération administrative entre Rabat et Madrid.
Concrètement, la réforme s’applique aux ressortissants de pays liés à l’Espagne par un accord bilatéral d’échange dont le Maroc. Objectif : désengorger les bureaux de la DGT, fréquemment saturés, et simplifier des démarches jusqu’ici réputées longues et incertaines. Les Marocains devaient auparavant patienter des semaines, voire des mois, pour obtenir un rendez-vous et faire valider leur dossier.
Le nouveau parcours, désormais piloté en ligne, tient en cinq étapes : dépôt de la demande sur le portail officiel, vérification électronique de la validité du permis marocain par les autorités compétentes, courriel de confirmation, passage au bureau régional pour remettre l’original et obtenir une autorisation provisoire, puis réception du permis espagnol définitif par courrier quelques jours plus tard. La DGT insiste : la simplification ne se fait pas au détriment du contrôle, l’authenticité du titre d’origine est systématiquement vérifiée avant validation finale.
La mesure bénéficie à l’ensemble des nationalités couvertes par accord (Algérie, Tunisie, Turquie, Serbie, plusieurs pays d’Amérique latine, etc.), mais son impact sera particulièrement notable pour la communauté marocaine, l’une des plus importantes d’Espagne et fortement représentée dans le transport, la logistique, la livraison et les services. Pour nombre de travailleurs, le permis constitue un sésame professionnel : l’allégement des formalités pourrait accélérer l’insertion et sécuriser des parcours d’emploi.
Si des associations ont exprimé des réserves évoquant un possible afflux de demandes ou un risque de relâchement des standards, le gouvernement de Pedro Sánchez assure que cette digitalisation vise la réduction de la bureaucratie sans concession sur la sécurité routière. Au-delà de l’aspect pratique, l’initiative confirme un partenariat maroco-espagnol en voie de consolidation, au service de milliers de résidents.
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