Les services de sécurité marocains ont encore frappé un grand coup. Mercredi 14 mai en soirée, une opération conjointe entre la police de la ville d’Essaouira et les services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) a permis la saisie de 1,6 tonne de résine de cannabis (chira) et l’arrestation de deux individus aux antécédents judiciaires. Une action d’envergure qui confirme l’engagement des autorités dans la lutte contre le trafic international de stupéfiants.
Tout a commencé à l’entrée de la ville d’Essaouira, où une camionnette en provenance du nord du Royaume a été interceptée. À l’intérieur, les policiers ont découvert 40 ballots soigneusement emballés de chira, pour un poids total impressionnant de 1.600 kilogrammes. L’enquête a rapidement permis d’identifier un deuxième suspect, interpellé peu après, toujours à Essaouira, dans le cadre de la même affaire.
Les deux suspects ont été placés en garde à vue sous la supervision du parquet compétent, tandis que les investigations se poursuivent pour identifier d’éventuelles ramifications nationales ou internationales de ce réseau, et comprendre les circuits logistiques empruntés par les trafiquants.
Cette opération s’inscrit dans un contexte de renforcement des efforts sécuritaires déployés par la DGSN et la DGST pour endiguer le trafic de drogue, en particulier sur les axes de transit vers l’étranger.
Mais une question demeure, posée avec prudence : cette importante cargaison de drogue était-elle destinée à alimenter certains réseaux pendant les festivités du très attendu Festival Gnaoua d’Essaouira, qui s’approche à grands pas et attire chaque année de nombreux visiteurs marocains et étrangers ? Une hypothèse que l’enquête en cours pourrait ou non confirmer — mais qui soulève, à quelques semaines de l’événement, des interrogations légitimes sur les tentatives de certains réseaux criminels de profiter de l’effervescence culturelle et touristique pour écouler leurs produits.