La fuite spectaculaire de Youssef Mohamed Lehrech, surnommé « El Pastilla », de la prison d’Alcalá Meco à Madrid, soulève de nombreuses questions sur la sécurité des établissements pénitentiaires. Le jeune homme de 20 ans, impliqué dans des règlements de comptes entre gangs et dans l’assassinat d’un baron de la drogue, s’est échappé la veille de Noël. Des médias espagnols, dont El Mundo et La Sexta, évoquent la possibilité que Lehrech se soit réfugié au Maroc, son pays d’origine, possiblement à bord d’une embarcation de narcotrafiquants ou en moto aquatique.
Cette évasion a déclenché une vaste opération de recherche en Espagne et au-delà. Les autorités marocaines, cependant, n’ont pas confirmé sa présence sur leur territoire. Avant son évasion, Lehrech avait été arrêté en avril 2023 pour le meurtre présumé d’un baron de la drogue à Algésiras et était impliqué dans un autre crime à Ceuta.
Des sources citées par El Mundo révèlent que Lehrech avait demandé des mesures de protection en prison en raison de menaces de gangs rivaux. Cela a conduit à son transfert dans le centre pénitentiaire d’Alcalá Meco, où il a été placé en isolement sous un régime de haute sécurité. Cependant, cette prison, considérée comme saturée et sous-équipée pour accueillir des détenus de haute dangerosité, a été le théâtre de son évasion. Profitant d’un moment de confusion lors des visites familiales de Noël, Lehrech a réussi à se mêler aux visiteurs et à quitter la prison sans être détecté.
Cette affaire met en lumière les failles du système carcéral et les défis auxquels sont confrontées les autorités dans la gestion des détenus à haut risque. Elle soulève également des questions sur la pertinence des mesures de sécurité et de surveillance dans les prisons, surtout lorsqu’il s’agit de criminels notoires.