La gestion du secteur de l’eau et de l’électricité dans la région de Casablanca-Settat continue de susciter l’inquiétude des citoyens. Dans un communiqué publié récemment, la section régionale de l’Instance nationale de protection des deniers publics et de la transparence a tiré la sonnette d’alarme sur plusieurs dysfonctionnements persistants, malgré le transfert de la gestion du service de la société française Lydec à l’opérateur national SRM.
Loin des promesses d’amélioration, la situation semble s’aggraver selon l’Instance, avec une hausse continue des factures, jugée injustifiée et pesante pour de nombreuses familles. De nombreux usagers dénoncent un système de facturation opaque, des dépassements des délais légaux pour la lecture des compteurs, ainsi que l’application de pénalités de retard abusives, sans base légale claire.
Autre sujet de discorde : la politique de calibration des compteurs, que l’organisation juge non transparente. Elle exige que les consommateurs puissent choisir librement un laboratoire accrédité pour vérifier leurs compteurs, au lieu de subir des mesures unilatérales. L’Instance réclame également l’unification des frais fixes imposés aux clients, qui varient actuellement d’un quartier à l’autre, violant ainsi le principe d’égalité entre citoyens.
Dans sa conclusion, l’Instance déplore l’absence de contrôle rigoureux sur les pratiques de SRM, et interpelle le gouvernement à travers un appel ferme à mettre en place des mesures concrètes et urgentes pour garantir la transparence, l’équité tarifaire et la redevabilité dans ce secteur vital. Elle rappelle que l’accès équitable et abordable à l’eau et à l’électricité est un droit fondamental, et non un luxe soumis à des pratiques douteuses.
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