Depuis hier, les frontières de l’Europe appliquent de nouvelles règles destinées à renforcer le contrôle et le suivi des déplacements des étrangers, dans le respect des législations sur la protection des données en vigueur dans chacun des 27 États membres. Les autorités se donnent le temps de se préparer, tant sur le plan technologique qu’humain.
Ce dimanche marque en effet le lancement de l’EES (Entry/Exit System), le Système européen d’entrée/sortie de l’espace Schengen. Ce dispositif remplace le tamponnage des passeports par un enregistrement numérique des entrées et sorties des voyageurs non européens, avec l’objectif d’accroître la fluidité et la rapidité des contrôles.
Cette évolution majeure vise à renforcer la sécurité, lutter contre l’immigration irrégulière et suivre la durée des séjours, afin de vérifier que les visiteurs quittent bien le territoire dans le délai autorisé par leur visa, quel que soit l’État Schengen où ils se trouvent. Critiqué par certaines associations de défense des droits, le système sera déployé progressivement selon un calendrier commun, avant une généralisation à l’ensemble de l’Union.
Conçu pour simplifier les formalités aux postes-frontières, l’EES ne doit pas entraîner de désagréments supplémentaires pour les voyageurs, y compris lors de sa mise en service et pendant les périodes de forte affluence.
Par Jalil Nouri