À quelques jours de la fête du sacrifice, marquée par la recommandation royale de ne pas procéder au rituel de l’égorgement des moutons afin de préserver un cheptel fortement amoindri, les autorités sont passées à la vitesse supérieure pour mettre fin aux marchés informels et à l’abattage clandestin décidé par certains chefs de famille, désireux d’avoir de la viande ovine sur la table le jour de la fête, malgré la tendance générale et la raréfaction de l’offre qui a fait flamber les prix de manière intolérable.
Des abattoirs ont été fermés, tout comme les points de vente improvisés dans les garages et les magasins, et ce, à l’échelle de tout le territoire, bien que cette mesure soit difficile à faire respecter dans les campagnes éloignées et les villas des quartiers périphériques. Les récits de violations de la mesure édictée abondent, bien que des sanctions sévères attendent les contrevenants, y compris des peines de prison, pouvant aller jusqu’à la confiscation des bêtes destinées à la vente, lesquelles pourraient être offertes aux orphelinats pour un usage ultérieur à la fête.
Un quartier de Casablanca a vu, dès la semaine dernière, une descente des autorités dirigée personnellement par le Wali, tout comme dans d’autres villes et villages.
De l’avis général, le pays n’a jamais connu une telle situation de non-respect d’une recommandation royale liée à cette fête, contrairement à ce qui s’était observé à plusieurs reprises par le passé. Jamais non plus la viande de mouton n’avait atteint de tels prix ni suscité une telle demande. Au point que cette ruée et ce dérèglement du marché de la vente de bétail ovin sont devenus le premier sujet de conversation entre citoyens, certains guettant même leurs voisins pour savoir s’ils respecteront les consignes… ou les dénoncer.
Par Jalil Nouri
Le mouton ne se fait pas rare, il est présent dans les écuries, la fermeture des souk n’a pas affecté le prix de la viande, on a constaté qu’elle a même contribué à la baisse des prix des abats
Les marocains ne consomment pas la viande le premier jour du sacrifice, comme annoncé dans votre article. Seuls le foie vers 13h, et les tripes sont servis le soir.