Encore un film sur la criminalité à Casablanca qui est récompensé, diront les cinéphiles, après lecture du palmarès du festival national dans sa 24 ème édition qui vient de se clôturer ce weekend à Tanger dans une ambiance morose et décourageante pour les prochaines.
Ne gâchons pas notre plaisir et saluons la performance du jeune réalisateur au talent prometteur, Kamal Lazrak, pour son opus « Les Meutes », un polar qui se déroule dans les nuits et les rues glauques du vieux Casablanca, en obtenant le Grand Prix et celui de la critique.
Le prix spécial est revenu à Faouzi Bensaidi pour son oeuvre originale « Deserts » alors que le prix de la première oeuvre a récompensé le film de Layla Triqui, « Les Empreintes du Vent » tandis que Jihane Behhar a reçu celui du scénario pour « Triple A. le premier rôle dans ce dernier a valu à son acteur, Khalil Oubaka le prix du meilleur rôle masculin alors que Meryem Bouazzaoui a été récompensé du prix du meilleur rôle féminin pour sa prestation dans » Le Silence des Violons » de Saad Chraibi.La réalisatrice Asmae El Moundir a une nouvelle fois brillé dans la compétition des longs-métrages documentaires avec l’excellent « La Mère de Tous les Mensonges » pour boucler la boucle.
Comme déjà écrit dans un article précédent, ce festival mérite mieux comme programme, gestion, invités et couverture médiatique.
Il ne coûtera rien au Centre Cinématographique marocain de lancer un appel d’offres pour confier cette restructuration à une entreprise privée spécialisée dans de tels événements et qui a fait ses preuves dans d’autres contrées, car au Maroc il n’en existe guère.
A l’heure où le pays mène une politique d’investissement dans le « Soft Power » si chère à nos communicants, il serait viable et indispensable à l’heure où nos villes se dotent les unes après les autres de grands théâtres, d’inscrire sur l’agenda international des festivals de haute facture dans les domaines du cinéma et de la musique sur des déclinaisons originales pour attirer un large public.
Par Jalil Nouri