Le week-end dernier, la petite localité de Zghanghane, près de Nador, dans le nord du Maroc, a été le théâtre d’une cérémonie de mariage hors normes, d’une débauche de luxe et de faste rarement observée dans le Royaume. L’événement a rassemblé un parterre inédit de stars de la chanson, invitées à animer une soirée digne d’un scénario hollywoodien.
Mais derrière l’apparente féerie se cachait une réalité bien plus sombre : le marié n’était autre qu’un baron du trafic de cocaïne, activement recherché par la police. Il n’est apparu que brièvement, cagoulé, avant de disparaître sous la protection d’un cordon de sécurité constitué de gros bras armés de carabines. Parmi les convives figuraient des individus liés à des gangs notoires, redoutant des représailles de bandes rivales.
Le spectacle avait tout d’un film de mafia, rappelant par certains aspects l’univers d’Al Pacino. Dans la région, la réputation sulfureuse de plusieurs invités impliqués dans le trafic international de drogues dures est bien connue. Ils étaient venus célébrer l’union du marié clandestin, masqué, et de son épouse.
À l’extérieur, les voitures de luxe stationnées arboraient des symboles en forme d’armes de combat, comme un signe de défi lancé aux autorités. À l’intérieur, les artistes conviés ont été rémunérés à coups de millions de dirhams en devises étrangères, tandis que certains invités recevaient des bijoux et des montres d’une valeur inestimable, en récompense de leur loyauté et de leur discrétion.
La soirée s’est finalement achevée sans incidents majeurs, mais sur une note dramatique : la mariée s’est retrouvée esseulée, son époux ayant disparu dans la nature pour ne plus réapparaître en public. Les enquêteurs, désormais mobilisés, tentent de remonter sa trace et de lever le voile sur cette cérémonie aussi extravagante que scandaleuse.
Aujourd’hui encore, l’affaire continue de faire grand bruit. Les réseaux sociaux, inondés de vidéos et de clichés de cette soirée extravagante, relaient sans cesse les images du faste démesuré : artistes adulés, devises jetées à profusion, bijoux étincelants et montagnes d’argent liquide. Des scènes qui frappent l’opinion publique par leur ampleur et qui rappellent, s’il en était besoin, la puissance d’un milieu où le luxe ostentatoire sert de vitrine à l’ombre du crime organisé.
Par Jalil Nouri
Vendre de la Cocaïne ne relève pas du crime organisé.
Ou sont les autorités compétentes ils dormaient en douce ou sont là police secrètes du pays ?