La Direction générale des impôts (DGI) franchit une nouvelle étape dans la modernisation de ses outils de contrôle. Elle a déployé une génération avancée d’algorithmes capables d’analyser en temps réel les déclarations fiscales et de repérer automatiquement les incohérences. L’objectif affiché : amener les contribuables à régulariser leur situation avant toute procédure de contrôle approfondi.
Selon des informations obtenues par Hespress, plusieurs centaines de sociétés et d’auto-entrepreneurs ont déjà reçu des notifications leur demandant de rectifier leurs déclarations. Les anomalies relevées concernent surtout l’impôt sur le revenu et la TVA, avec des divergences notables dans les bases imposables. Les personnes visées disposent de 30 jours pour corriger leurs déclarations, faute de quoi l’administration procèdera à une taxation d’office, assortie de lourdes pénalités.
Entre janvier et avril, plus de 500 entreprises ont demandé des éclaircissements sur leurs irrégularités comptables grâce au dispositif du « droit à l’erreur ». Celui-ci permet de réduire certaines pénalités en cas de correction volontaire. Mais même en régularisant spontanément, les contribuables restent exposés à de futurs contrôles fiscaux.
Face à la complexité des rectifications, nombre d’entreprises préfèrent solliciter l’accompagnement d’experts-comptables pour sécuriser leurs démarches. L’article 221 bis du Code général des impôts prévoit en effet des options de correction volontaire, moins coûteuses que les vérifications d’office.
Avec ces nouveaux algorithmes, la DGI gagne en visibilité sur des entreprises qui échappaient jusqu’ici à son radar. Le département en charge des enquêtes et de l’exploitation des données dispose désormais d’outils précieux pour renforcer la transparence fiscale et réduire l’économie souterraine.
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