La tension monte à Fnideq. Cinq partis politiques locaux – le PPS, l’USFP, le PSU, le PJD et la FGD – ont fermement dénoncé, dans un communiqué conjoint, la décision des autorités locales d’interdire une manifestation pacifique prévue le lundi 4 août 2025 sur la corniche de la ville. Cette interdiction est qualifiée de « violation flagrante du droit à la liberté d’expression et de rassemblement », pourtant garanti par la Constitution et les conventions internationales signées par le Maroc.
Les partis affirment avoir respecté toutes les procédures légales et justifient le choix de la date par la volonté d’éviter toute interférence avec les célébrations nationales. Selon eux, l’interdiction illustre une politique continue de restriction des activités politiques et citoyennes dans la ville.
Ce climat de crispation politique intervient alors que Fnideq est sous forte pression sécuritaire, en raison du retour massif des tentatives de migration clandestine. Les autorités ont installé des barrières métalliques le long du littoral, stoppé des véhicules transportant des migrants, et procédé à l’arrestation de 156 candidats à l’émigration, dont 59 mineurs et 24 Algériens, transférés au centre d’accueil de M’diq.
Les partis tirent la sonnette d’alarme sur les échecs des projets économiques locaux, jugés sans véritable impact, et appellent à rompre avec la logique sécuritaire fermée, au profit d’un dialogue inclusif et d’une approche de développement durable, en cohérence avec les orientations du dernier discours royal.
.