Dans les stades européens, les jours de grands matchs, il n’est pas rare de voir des officiels, des personnalités importantes ainsi que des célébrités garnir les gradins et les loges.
Au Maroc, et pour cette Coupe d’Afrique pourtant très attendue, il n’en est guère ainsi. Les loges — que les caméras des chaînes nationales évitent soigneusement de montrer — apparaissent souvent désertes, alors que, dès la conception des stades, des espaces luxueux ont été réservés aux chefs de grandes entreprises, aux officiels et aux stars, appelés à s’y installer lors de grands événements avec leur entourage.
Les téléspectateurs doivent se contenter de quelques images dans la tribune officielle, où l’on aperçoit le président de la Confédération africaine de football, accompagné d’un Fouzi Lekjaa qui le suit comme son ombre, ou encore, de manière ponctuelle, Mbappé pour un match et Zidane venu assister à une rencontre de son fils.
On aurait aimé voir les ministres, les dirigeants des plus grandes entreprises nationales et les groupes privés influents venir avec leurs équipes, afin de participer à l’effort de promotion des nouveaux stades fraîchement inaugurés. La présence, même occasionnelle, de célébrités du monde du football — anciens comme actuels — ainsi que du show-business aurait également contribué à cette dynamique.
Il est certes remarquable de construire les plus belles infrastructures sportives d’Afrique, mais il aurait été plus judicieux d’accompagner ces réalisations d’une campagne de promotion universelle digne de ce nom, sans s’en remettre uniquement à la télévision comme instrument de substitution. Le rôle de celle-ci est avant tout de se concentrer sur le football proprement dit, et non sur l’image du pays, un chantier qui relève avant tout de spécialistes de la communication institutionnelle.
Par Jalil Nouri











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