Le constat est généralisé dans les six villes devant accueillir la compétition : Casablanca, Rabat, Marrakech, Tanger, Agadir et Fès. Les responsables de ces villes ne semblent pas encore prêts à s’inspirer d’ailleurs en matière de préparatifs pour un tel événement.
À travers les échos parvenus de ces villes, il est regrettable de constater que rien n’a encore été fait, à l’exception de rares lieux comme les gares, les aéroports et quelques malls, pour montrer qu’une compétition footballistique d’une telle importance arrive bientôt. En revanche, l’avalanche de spots publicitaires commerciaux et promotionnels tirant profit de l’occasion inonde les ondes des radios privées et les télévisions du pôle public.
Ce retard inexplicable donne l’impression que les conseils des villes attendent les ordres de Rabat, en l’absence de toute directive parvenue à temps pour se consacrer à l’embellissement des espaces publics, des artères et des ronds-points : y placer les drapeaux des pays participants, des guirlandes à leurs couleurs, et montrer que le pays vit intensément l’événement bien avant son démarrage. Ceci, d’autant plus que les équipes et les médias étrangers sont déjà sur place et pourraient avoir à redire sur ce désintérêt apparent des villes pour une compétition continentale majeure.
Plus que quelques jours nous séparent du Jour J et, malheureusement, il semble qu’il soit déjà trop tard pour redonner un air de fête fraternelle réunissant au Maroc des centaines de milliers de visiteurs d’Afrique et d’Europe, qui découvriront hélas un pays sans imagination pour décorer les lieux d’une manifestation censée être, pendant un mois, toute en couleurs, en sons et en émotions. Ce sera le premier ratage, en espérant qu’il n’y en aura pas d’autres.
Par Jalil Nouri










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